Depuis près de 20 ans, le Lasik est devenu la technique de référence en matière de chirurgie de la myopie. Apparu après la PKR (ou laser excimer de surface), la Lasik est d’abord apparu comme une alternative à cette technique pour les myopies fortes, puisque la limite raisonnable de la PKK se situait à l’époque autour de 6 dioptries, limite au-delà de laquelle la PKR était moins précise et comportait plus de risque de sous-correction mais également de voile cicatriciel dans l’épaisseur de la cornée.
L’excellence des résultats du Lasik, avec en particulier la rapidité de récupération et le caractère indolore au-delà des 3 ou 4 premières heures, lui a rapidement permis de “grignoter” les indications de la PKR, puisque le Lasik donnait aussi de très bons résultats dans les myopies moyennes ou faibles.
La technique du Lasik a cependant beaucoup évolué depuis sa mise au point et il existe aujourd’hui plusieurs types de Lasik, qui permettent de répondre à plusieurs types de situation. C’est tout l’intérêt d’une plateforme technique très vairée comme celle de la Clinique de la Vision à Paris, offrant dans chaque situation le choix entre plusieurs options.
Le Lasik peut être défini comme un remodelage cornéen “protégé” : remodelage parce que l’outil correcteur de la myopie, ou de toute autre anomalie de la vision reste le laser excimer en Lasik, le même laser donc que celui utilisé en PKR. Protégé, parce que le remodelage de la cornée se fait sous un volet cornéen d’environ 110 microns, préalablement découpé.
Les premiers Lasik faisaient appel à l’utilisation d’un microkératome, c’est à dire un micro-rabot très sophistiqué capable, grâce à un aller-retour sur la cornée, de découper ce volet cornéen, couramment appelé capot. Les techniques modernes de Lasik sont définies comme des techniques tout-laser, car ces microkératomes ont été progressivement abandonnés au profit d’un outil qui a révolutionné le Lasik : le laser femtoseconde. Celui-ci est devenu à la Clinique de la Vision à Paris, l’instrument de référence pour réaliser un Lasik.
Ce laser, qui possède aujourd’hui beaucoup d’autres applications en chirurgie réfractive, est l’instrument qui réalise la première partie du Lasik dans le mode tout-laser. Ses avantages sur le microkératome sont sa précision et sa sécurité, faisant quasiment disparaître les rares, mais parfois graves, incidents liés à la découpe du capot.
Le laser excimer, instrument de la seconde phase, a lui aussi beaucoup évolué depuis 20 ans, et on distingue aujourd’hui plusieurs types de profils de traitement, adaptés à différentes situations. Deux profils particuliers méritent d’être connus. Le premier est le profil dit en “tissue saving” utile, comme son nom l’indique, pour limiter l’importance de l’amincissement cornéen lorsqu’on intervient sur une cornée d’épaisseur moyenne, avec un amincissement prévisible important du fait du niveau élevé de la myopie. L’autre profil correspond au “traitement personnalisé” également appelé “traitement aberrométrique” dont l’indication essentielle est l’existence d’un astigmatisme à corriger. Le profil de traitement “basique” garde tout son intérêt dans les myopies simples, mais les autres profils, qui représentent un léger surcoût, peuvent être préconisés au terme du bilan préopératoire.
On ne sait donc pas à l’avance quel type de Lasik sera proposé à un patient donné car ceci ne peut être établi qu’au terme d’un bilan complet. En revanche, le mode tout-laser ne comporte aucun inconvénient et est devenu le mode opératoire de référence, sauf dans les centres de chirurgie qui n’en sont pas encore équipés.
Ainsi, lorsqu’on fait des comparatifs de tarifs, d’un centre à l’autre ou d’un chirurgien à un autre, on ne sait en fait pas vraiment, le plus souvent si l’on compare des prestations comparables, et il paraît souhaitable de rester prudents vis-à-vis des centres de chirurgie réfractive dont le (faible) coût est mis en avant comme argument marketing de recrutement.
Docteur Arié Danan. Paris, le 26 avril 2012