L’astigmatisme se définit comme la non sphéricité de la cornée. Ainsi, si la cornée normale peut être assimilée à une partie de sphère, comme un ballon de football, la cornée présentant un astigmatisme peut être comparée, toutes proportions gardées, à un ballon de rugby, dont les méridiens horizontal et vertical n’ont pas la même cambrure.
Dans un astigmatisme myopique, l’un des deux méridiens cornéens se projette en avant de la rétine alors que dans un astigmatisme hypermétropique, le défaut de focalisation d’un des méridiens se fait en arrière. Dans un astigmatisme composé, un méridien est en avant et l’autre est en arrière.
L’œil souffrant d’astigmatisme déforme les images projetées sur la rétine, les écrasant ou les étirant. L’astigmatisme entraîne ainsi une baisse de vision de loin et une fatigue en vision de près liée à l’absence de netteté des images perçues.
L’astigmatisme peut indifféremment être associé à la myopie et à l’hypermétropie. Il s’exprime alors respectivement en dioptries négatives ou positives.
L’astigmatisme est défini par son intensité et surtout par son axe, qui va de 0 à 180°. On parlera par exemple d’un astigmatisme de 1,75 dioptrie à 135°.
Le repérage précis de cet axe d’astigmatisme et son respect en chirurgie sont absolument fondamentaux pour assurer la parfaite correction chirurgicale de l’astigmatisme.