La mise en place d’un implant est aujourd’hui systématique lors de la chirurgie de la cataracte puisqu’il faut bien remplacer le cristallin que l’on enlève.
Il y a encore 30 ans, lorsque les implants n’étaient que peu utilisés, les opérés de cataracte étaient condamnés à porter des lunettes à verres très épais (« culs de bouteille »), peu esthétiques et très pénalisant sur le plan fonctionnel car à l’origine d’une très grande limitation du champ de vision.
Les implants ont beaucoup évolué depuis leur introduction et on utilise aujourd’hui de façon généralisée des implants souples, capables d’être insérés dans l’œil au travers de la toute petite incision opératoire.
Les matériaux les plus utilisés sont aujourd’hui les acryliques, hydrophiles ou hydrophobes.
Sur le plan optique, on dispose aujourd’hui de 4 types d’implants :
- Les implants monofocaux : les plus classiques, ils corrigent la vision de loin et nécessitent de porter des lunettes en vision de près. Chez le myope cependant, un choix inverse est souvent réalisé, la puissance de l’implant étant réglée pour la vision de près, avec persistance d’un petit degré de myopie qui nécessitera le port de lunettes en vision de loin.
- Les implants toriques : ils corrigent l’astigmatisme, grâce à un positionnement précis programmé avant l’intervention. Ce positionnement est rendu possible pas des repères placés sur l’implant.
- Les implants multifocaux : Grâce à la présence de marches concentriques, ils permettent à l’œil opéré de voir à la fois de loin et de près.
- Les implants multifocaux toriques : Capables de corriger à la fois l’astigmatisme et la presbytie, ils élargissent le champ d’application des implants multifocaux.
Les grands progrès réalisés dans l’optique de ces implants permettent aujourd’hui de les utiliser très largement, grâce à l’association d’une grande efficacité et d’une excellente tolérance. Les premières générations d’implants multifocaux étaient moins efficaces et souffraient d’un taux d’intolérance relativement élevé (vision trouble, dédoublement) qui pouvait conduire dans certains cas à leur retrait.
La large utilisation de ces implants est également rendue possible par les progrès de la biométrie oculaire qui permet de calculer, pour chaque patient, un implant sur mesure, destiné à gommer les anomalies optiques pré-existantes, de près et/ou de loin. Bien-entendu, on ne peut jamais assurer de façon formelle que le calcul préopératoire théorique sera bien confirmé en postopératoire. Dans cetains cas, le patient peut ainsi garder un besoin de correction pour des besoins visuels ciblés.
Dans l’immense majorité des cas, à condition d’en bien respecter les indications, ces implants permettent aux patients qui en sont porteurs de s’affranchir du port des lunettes pour la totalité ou la quasi-totalité de leurs activités.