La chirurgie moderne de la cataracte ne se conçoit plus sans remplacement du cristallin par un implant qui, aujourd’hui, est véritablement sur mesure.
Il n’en a cependant pas toujours été ainsi et certains patients opérés de façon très ancienne peuvent ne pas avoir bénéficié d’un implant. Certains de ces patients peuvent alors consulter en vue de la mise en place d’un implant qu’on appelle alors implant secondaire.
Si cette situation est assez rare, il devient en revanche de plus en plus fréquent de poser des indications opératoires chez des patients ayant déjà bénéficié de la pose d’un implant en remplacement de leur cristallin, mais chez lesquels la puissance de l’implant n’apparaît pas comme optimale :
– Il peut s’agir d’une véritable erreur de calcul de l’implant dont la conséquence est l’existence d’une myopie (implant trop fort) ou au contraire d’une hypermétropie (implant trop faible). Ce dernier cas de figure est le plus invalidant car l’œil opéré de cataracte et présentant une hypermétropie résiduelle voit flou de loin et encore plus flou de près. A l’inverse, en cas de myopie résiduelle, la vision est floue de loin mais peut être excellente de près, ce qui conduit parfois à tolérer cette situation du fait de l’avantage qui peut faire oublier l’inconvénient.
– Il peut s’agir d’un astigmatisme important pour un œil opéré avant l’avènement des implants toriques. Les implants toriques sont aujourd’hui très largement utilisés mais ils ne sont apparus qu’il y a 5 ans environ et les patients opérés antérieurement n’ont donc pas pu en bénéficier.
– Il peut enfin s’agir de patients ayant, grâce à la chirurgie, une vision de bonne qualité de loin, mais désireux de s’affranchir du port des lunettes en vision de près grâce à l’utilisation d’un implant multifocal.
Dans toutes ces situations, il est aujourd’hui possible d’utiliser un implant qui vient, non pas se substituer à l’implant déjà posé, mais s’y ajouter, en superposition, de façon à compléter ou à corriger la puissance du premier implant. Cette technique de superposition de deux implants porte le nom de piggy-back.
Un certain nombre de conditions préalables doivent évidemment être respectées afin de s’assurer que l’œil est capable de supporter la présence de ce deuxième implant, mais il s’agit d’une chirurgie relativement simple sur le plan technique, et capable de restaurer d’excellentes conditions visuelles.
Il est évidemment possible de combiner deux types de corrections, c’est-à-dire par exemple corriger un astigmatisme et en profiter pour placer un implant multifocal. De la même façon on peut non seulement corriger une hypermétropie résiduelle et faire le choix, là encore, d’un implant multifocal.
Un cas particulier est représenté par l’erreur de puissance d’implant pour une chirurgie réalisée quelques semaines plus tôt : il peut être alors plus pertinent de réaliser un changement d’implant plutôt que d’additionner deux implants.
Docteur Arié Danan. Paris, le 12 novembre 2012
Bonjour a tous Un implant m’a ete pose il y a 5 ans et aujourd’hui j’ai un voile devant l’œil implante apres contrôle de ma vue, est décèlee la DMLA est ce possible car ce sont les mêmes symptômes que la cataracte?, Pouvez vous me donner votre avis?…… Merci a tous
Bonjour
Le fait d’avoir été opéré de la cataracte ne favorise pas mais n’empêche pas non plus la survenue de la DMLA. Les deux problèmes sont totalement indépendants mais ont en commun un symptôme qui est la baisse d’acuité visuelle. Donc le scénario que vous décrivez est parfaitement plausible.